Conférence A la recherche des communautés Kura-Araxes (3500-2500 av. n.è.) d’Arménie au musée d'Archéologie nationale - Saint Germain Boucles de Seine

Ces communautés diffèrent nettement de celles du Chalcolithique antérieures (4 800 - 3 500 av. n.è.). Elles adoptent de nouvelles traditions architecturales et funéraires, utilisent des zones écologiques plus diversifiées et ce que l'on appelle communément le « Kura-Araxes package », qui comprend, entre autres, la céramique noire et rouge souvent décorée de reliefs ou d’incisions, les andirons (foyers portatifs), les ornements à double spirale, etc.

Cette culture a été pendant près d'un millénaire l'expression socioculturelle de petites communautés sédentaires non hiérarchisées.

Entre la fin du 4e et le milieu du 3e millénaire, elle s'est diffusée au-
delà des hauts plateaux caucasiens vers le sud-est de l'Anatolie, le nord de l'Iran et le Levant, devenant l'une des traditions culturelles les plus étendues de l'âge du Bronze. Si cette expansion exceptionnelle a suscité beaucoup d'intérêt, les connaissances sur les racines de cette culture demeurent fragmentaires.

La mission arméno-française Caucase (Institut d’Archéologie et d’Ethnographie de l’Académie des Sciences d’Arménie et Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères) et le projet ANR HOMELAND (ANR n° 3-CE27-0022-01) visent à fournir une analyse approfondie de ces communautés de l’âge du Bronze dans l'un de leurs berceaux : le territoire arménien moderne, une région clé située à la fois à la source et aux carrefours du phénomène Kura-Araxes.