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Chemin des Impressionnistes à Saint-Germain-en-Laye

PANNEAUX IMPRESSIONNISTES – Contenus additionnels

 

[Panneau Place du marché]

Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye

Bien que né à Granville et mort à Paris, le peintre Maurice Denis (1870-1943) a toujours vécu à Saint-Germain-en-Laye. Il était très attaché à sa ville, que l’on retrouve dans ses écrits et dans nombre de ses œuvres.

 

De la Terrasse du château à la forêt de Saint-Germain-en-Laye

Le parc du château et la forêt ont été des lieux d’inspiration privilégiés pour Maurice Denis, notamment dans sa jeunesse. Il a restitué dans ses tableaux les alignements des arbres, la vue sur la vallée de la Seine depuis la Terrasse, et l’atmosphère des jardins où il s’est beaucoup promené. Sensible aux changements de la nature, il s’est attaché à restituer la variation des couleurs et lumières au fil des saisons.

Au cœur de la forêt, l’artiste a puisé des motifs pour ses peintures et décors, en particulier à la Mare aux canes, véritable éden aquatique qu’il a transfiguré dans des sujets symboliques ou religieux.

 

Visuels :

893.0010 : Les Muses, 1893

907.0025 : Le Printemps dans la forêt, 1907

 

Les résidences de Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye

Maurice Denis a toujours habité à Saint-Germain-en-Laye, longtemps locataire, puis propriétaire dans sa maturité. Dans sa jeunesse, il vit chez ses parents au centre-ville, au rez-de-chaussée du 9 rue des Ecuyers. Sa mère occupe aussi une chambre de bonne dans le même immeuble où il réalise ses premiers tableaux. Dans les années 1890, le jeune artiste s’installe dans le bas de la ville, en louant un atelier dans la Villa Montrouge, 3 rue de Fourqueux. C’est dans cette même résidence qu’il trouve son premier appartement au début de son mariage en 1893, où naîtront ses premiers enfants. En 1900, il déménage dans un logement avec jardin et atelier indépendant, dans la maison située 59 rue de Mareil. Enfin, il fait l’acquisition du Prieuré en 1914 où il vivra jusqu’à la fin de sa vie en 1943 – le lieu est aujourd’hui le musée départemental Maurice Denis.

 

Visuels :

PMD 976.1.41 : Rue des Ecuyers, octobre 1888

14-590415 : Le Dessert au jardin, 1897

910.0041 : Le Prieuré peint depuis le 59 rue de Mareil, 1910

 

La dernière demeure

Maurice Denis est mort accidentellement à Paris le 13 novembre 1943, renversé par un camion boulevard Saint-Michel. Il est enterré au cimetière de Saint-Germain-en-Laye le 19 novembre 1943. Sa tombe est visible au Vieux cimetière (ajouter le numéro de l’allée ou mettre un plan de situation). Y reposent : sa première épouse Marthe Meurier (1871-1919), et sa seconde femme Elisabeth Graterolle (1880-1957). Dans le même caveau se trouvent également sa fille Bernadette (1899-1987) et son fis Dominique (1909-1997) avec son épouse Yvonne Poncet (1900-1984).

 

Visuel : IMG_9740 : La tombe de Maurice Denis

[Panneau Rue de Mareil]

 

Le musée départemental Maurice Denis

 

Établissement culturel du Département des Yvelines, le musée Maurice Denis a ouvert ses portes au public en 1980. Installé dans « Le Prieuré », la dernière maison de l’artiste à Saint-Germain-en-Laye, il a reçu l’appellation « Musée de France » en 2003 et le label « Maison des illustres » en 2017. L’ensemble du site – le bâtiment principal de la fin du XVIIe siècle, l’atelier de Maurice Denis et le vaste jardin – est doublement classé, au titre des monuments historiques et des sites naturels.

Musée Maurice Denis (musee-mauricedenis.fr)

 

Un bâtiment d’exception

Le musée est installé dans un bâtiment chargé d’histoire. La chapelle Saint-Louis, entièrement décorée par Maurice Denis, est un des temps forts de la visite du site. Inaugurée à l’origine le 22 mars 1718, elle fut ruinée à la Révolution. Maurice Denis rêvait de rénover cette chapelle en redonnant toute son ampleur au vaisseau primitif. Cela offrait au peintre chrétien l’opportunité de réaliser un ambitieux décor religieux, sans les contraintes d’une commande imposées par un curé ou un architecte. Il y consacrera près de quinze années, s’attachant aux moindres détails, pour réaliser le chemin de croix, les vitraux, les peintures murales, les sculptures et l’ensemble des aménagements liturgiques. Cette chapelle est toujours consacrée, une messe des artistes y est célébrée chaque année.

Musée Maurice Denis – Le Musée (musee-mauricedenis.fr)

 

Les collections en bref

Le fonds initial du musée a été constitué par une donation exceptionnelle consentie en 1976 par la famille de Maurice Denis, d’environ 1 500 œuvres.

Depuis, il a été enrichi par de nombreuses donations et acquisitions, d’œuvres d’artistes symbolistes et nabis, mais aussi de contemporains et d’élèves de Maurice Denis.

Les collections comptent aujourd’hui plus de 5 000 œuvres, toutes techniques confondues.

Outre les peintures, des sculptures, vitraux, pièces de mobilier, textiles et objets d’art décoratif, le fonds comporte majoritairement des œuvres graphiques (dessins, estampes, affiches, livres illustrés), rarement exposées.

Plusieurs ensembles décoratifs majeurs, peints par Maurice Denis, Paul Ranson ou Ker-Xavier Roussel, constituent l’un des points forts des œuvres conservées par le musée.

Musée Maurice Denis – Les collections (musee-mauricedenis.fr)

 

Un vaste domaine naturel

Le jardin, classé au titre des Sites naturels, fait partie de l’identité du musée. Aménagé à flanc de coteau en contrebas du bâtiment principal, sur une parcelle d’un hectare, planté de grands arbres, il est une invitation à la détente et au bien-être. Le domaine est agrémenté d’un formidable parcours statuaire, composé de bronzes d’Antoine Bourdelle, de sculptures d’Aristide Maillol, et de quelques pièces plus contemporaines.

 

 

 

[Panneau Rue de Fourqueux]

 

Maurice Denis et les Nabis

 

Des disciples de Gauguin

A l’automne 1888, Paul Sérusier rapporte de Pont-Aven un petit paysage du Bois d’amour peint sous la direction de Paul Gauguin, qui deviendra le Talisman d’un groupe de jeunes peintres formé au sein de l’Académie Julian à Paris : les Nabis, nom provenant de l’arabe et de l’hébreu qui signifie « prophètes » ou « inspirés ».

Bien que continuateurs de l’impressionnisme, ils apportent une nouvelle dimension à la peinture, qui soit la transpo­sition de leur sujet intérieur, de leurs émotions, et pas seulement « une fenêtre ouverte sur la nature ».

 

Visuels :

Sérusier, Le Talisman, 1888

 

Un groupe d’amis artistes

Les Nabis constituent un groupe d’avant-garde à la fin du XIXème siècle. Ces jeunes artistes réunis autour de Paul Sérusier, sont aujourd’hui célèbres et représentés dans les musées du monde entier : Maurice Denis, Pierre Bonnard, Paul Ranson qui donnera son nom à l’Académie qu’ils créeront ensemble en 1908, Hen­ri-Gabriel Ibels le « nabi journaliste » et Auguste Cazalis.

D’autres rejoindront rapidement ce groupe initial : Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Georges Lacombe le « nabi sculpteur », ou encore Aristide Maillol.

Les étrangers ne seront pas en reste, avec le néerlandais Jan Verkade, le danois Mogens Ballin, le suisse Félix Vallot­ton ou le hongrois Jozsef Rippl-Ronai.

Ces artistes resteront toute leur vie liés par des liens d’amitié.

 

Visuels à choisir dans les collections du musée (et faire un lien sur le site) :

Musée Maurice Denis – Synthetistes – Nabis (musee-mauricedenis.fr)

 

Les Nabis en Yvelines

Nombre des artistes Nabis ont vécu dans les Yvelines : Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye, Pierre Bonnard et Aristide Maillol à Marly, Ker-Xavier Roussel à l’Etang-la-Ville.

> Reprendre les contenus des panneaux de l’exposition de l’inauguration du T13 ici ?

 

Visuels : ?

[Panneau Rue du Prieuré]

 

Le Prieuré, des origines à nos jours

 

Un Hôpital général royal

C’est à Saint-Germain-en-Laye, dans la vallée de Feuillancourt, que Madame de Montespan fonde à la fin du XVIIe siècle, avec le soutien du roi Louis XIV, un Hôpital général royal. Le projet d’origine prévoit la construction de deux ailes disposées en symétrie de part et d’autre d’une chapelle, sur le modèle médiéval des hôtels-Dieu. L’aile sud abrite les salles de service et d’intendance, un escalier monumental à double révolution, ainsi que les salles des malades sur deux niveaux de galerie. La clef de voûte des anciennes cuisines (actuel accueil du Musée) porte la date de 1692. La chapelle est dédiée à saint Louis, né à Poissy et élevé sur les terres de Feuillancourt au château Bouret. En 1718, les travaux sont interrompus. L’aile nord ne sera jamais construite, faisant perdre à la chapelle son rôle régulateur de symétrie.

En 1753, l’Hôpital devient un hospice. Napoléon Bonaparte lui préfère, en 1802, l’Hôtel-Dieu de la Charité. Le site est donc délaissé et désaffecté.

 

Visuel : vieil hopital élévation

 

Une propriété privée, un temps occupée par des Jésuites

En 1817, la propriété est vendue, la destination des espaces et les locataires se succèdent. Le bâtiment accueille une fabrique en 1848 et la chapelle une dépendance de la tannerie Delbut. Peu après, l’édifice est cédé au peintre Joseph-Désiré Court, qui y installe son atelier, puis à la danseuse Fanny Elssler, qui le transforme en studio chorégraphique.

Corps de garde des Allemands pendant la guerre franco-prussienne, la propriété est ensuite acquise par la famille Mignon, qui la confie en 1875 aux pères Jésuites. Ceux-ci y opèrent plusieurs transformations intérieures, comme l’aménagement de chambres pour accueillir des retraitants dans une partie de la chapelle et l’installation d’une petite chapelle attenante à la première pour la célébration des offices. Suite à la loi de 1901 sur les associations, les Jésuites perdent la jouissance de la propriété, dont ils sont expulsés en 1905 après une longue période de procès. La famille Mignon met alors le bâtiment à la disposition de la paroisse et la grande chapelle est transformée en salle de patronage.

 

Visuel : 2 photos du Prieuré 1895 archives des Jésuites

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Maurice Denis au Prieuré

Maurice Denis a longtemps été locataire dans le voisinage du vieil Hôpital, jouissant d’une vue panoramique sur le site depuis le 59 rue de Mareil où il s’installe, en 1900, avec sa famille. En 1910, il obtient de la paroisse l’autorisation d’occuper une partie du bâtiment et y installe une extension de son atelier. En 1912, afin de pouvoir créer les grands décors qui orneront la coupole du théâtre des Champs-Elysées, il loue le terrain contigu à la chapelle et y fait construire un grand atelier sous la supervision de l’architecte Auguste Perret. Il rêve alors d’une installation pérenne dans ce qu’il appelle désormais « Le Prieuré ».

En 1914, il parvient à acquérir le domaine et fait restaurer et aménager la vaste bâtisse ainsi que le jardin. Devenue un lieu harmonieux, cadre de sa vie familiale, cette maison est aussi un foyer de vie artistique et intellectuelle où il crée une grande partie de son œuvre et reçoit amis et élèves.

 

Visuels : Autoportrait au Prieuré

 

Les Grillons du Prieuré

Après la mort accidentelle de Maurice Denis le 13 novembre 1943, sa deuxième fille, Bernadette, installe dans la vaste demeure l’Institut médico-pédagogique qu’elle a fondé au lendemain de la guerre. Ainsi, pendant près de trente ans, Les Grillons du Prieuré accueillent chaque année en pension une cinquantaine de garçons de 4 à 12 ans, pour la plupart envoyés par la DDASS. À la fermeture de l’établissement en 1974, la famille consacre le lieu à la conservation du fonds d’atelier de l’artiste et de ses archives.

 

Visuels : Quatre photos des Grillons du Prieuré

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La création d’un musée départemental

En 1976, le département des Yvelines achète le domaine. Après des travaux visant à adapter les espaces à leurs nouvelles fonctions, ainsi qu’à retrouver la pureté de l’architecture d’origine, le musée – consacré à Maurice Denis, aux artistes symbolistes et Nabis et à leur temps – accueille ses premiers visiteurs en octobre 1980.

Musée Maurice Denis (musee-mauricedenis.fr)