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Les maîtres de l’Impressionnisme à Saint Germain Boucles de Seine

Saint Germain Boucles de Seine fut une source d’inspiration incontestable pour les plus grands peintres de l’Impressionnisme. Proche de Paris, le territoire jouissait d’un atout majeur de proximité avec la capitale, tout en offrant une évasion et un sentiment de liberté. Des artistes tels que Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley et Camille Pissarro, figures majeures de l’Impressionnisme, ont séjourné ou vécu à Saint Germain Boucles de Seine. Ce lien étroit avec le territoire, véritable muse pour les peintres, ainsi qu’une lumière particulière et des paysages bucoliques en bords de Seine ont permis une mise en lumière de nos paysages à travers leurs chefs d’œuvres.

Claude Monet, l’un des maîtres incontestés de l’Impressionnisme, a laissé une empreinte artistique durable à la Grenouillère, située à Croissy-sur-Seine. Ce lieu pittoresque était à l’origine un modeste établissement de bains flottants sur la Seine, fréquenté par la bourgeoisie parisienne à la recherche de détente et de loisirs au milieu du XIXe siècle. L’une de ses œuvres les plus célèbres inspirées par les bains froids est « La Grenouillère », peinte en 1869. Cette toile présente une vision bucolique du lieu, avec des reflets colorés dans l’eau, grâce à des superpositions de touches claires et sombres. Cette technique apporte profondeur et relief, accompagnée d’un effet de transparence et de mouvement, donnant ainsi vie à ses créations.

Carrières-Saint-Denis, 1872
Claude Monet (1840-1926), huile sur toile
Claude Monet par Nadar, 1899 Les Bains de La Grenouillère, 1869
Claude Monet, (1840-1926), huile sur toile

Chatou a également été un lieu privilégié pour Pierre-Auguste Renoir. À la fin du XIXe siècle, le village était un lieu de villégiature apprécié par la bourgeoisie parisienne. Pendant près de quinze ans, de 1868 à 1884, il viendra régulièrement sur l’Île des Impressionnistes. Une de ses œuvres les plus célèbres peinte en 1881, est « Le Déjeuner des Canotiers », réalisée sur sur le balcon de la Maison Fournaise, lieu emblématique où le tout-Paris se retrouvait pour profiter. Le lien étroit entre Renoir et Chatou reste ancré dans l’histoire de l’art, et certaines des œuvres du peintre sont d’ailleurs exposées dans des musées du monde entier. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent encore ressentir l’empreinte artistique de Renoir en se promenant le long des rives de la Seine à Chatou, découvrant les paysages qui ont inspiré l’un des plus grands maîtres de ce mouvement.

Le Déjeuner des canotiers, 1880-1881
Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), huile sur toile
Autoportrait de Renoir, 1875 Les Rameurs à Chatou, vers 1879
Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), huile sur toile

Alfred Sisley a également marqué notre territoire de son art. Dans les années 1870, il s’installa à Louveciennes, non loin de la maison de famille de Renoir où il y logea plusieurs années pour subvenir aux besoins de sa famille. Puis, il logea à Marly-le-Roi dans une maison près de l’Abreuvoir. Parmi ses sujets de prédilection, nous trouvons l’Abreuvoir, les rives de la Seine, les paysages et la Machine de Marly. Sisley réalisa alors de nombreux toiles représentant les paysages de Louveciennes, Marly-le-Roi et Bougival. De tous les peintres, Sisley séjourna le plus longtemps dans les Boucles de Seine et y réalisa le plus grand nombre de ses tableaux, mettant en lumière les paysages de notre territoire.

Place du Chenil à Marly, 1876
Alfred Sisley (1839-1899), huile sur toile
Photographie d’Alfred Sisley, 1863 / Source : le monde des arts  En hiver, effet de neige, 1876
Alfred Sisley (1839-1899), huile sur toile

Camille Pissaro est également l’un des maîtres majeurs de l’Impressionnisme. Entre 1869 et 1872, il vécu à Louveciennes. Véritable source d’inspiration du peintre, cette ville a été représentée plus de 13 fois à travers son art. Parmi ses œuvres les plus célèbres, il y a notamment le célèbre tableau évoquant Louveciennes et présenté à la National Gallery de Londres. Pissaro a peint son environnement car désargenté, à la suite de son court exil à Londres durant l’occupation prussienne, il du peindre une série de tableaux pour pouvoir subvenir à ses besoins.

Vue sur l’aqueduc de Louveciennes, printemps, Pissaro-1870 Portrait de Camille Pissarro La route de Versailles, Louveciennes, effet de pluiePissaro-1870